Vente au profit de Jean HéGO et Marie Elisabeth BRICOUT par Michel BOURLé et Louise HéGO (et consorts)

le 13.12.1698

 

Du 13° jour du mois de décembre mil six cent nonante huit.
Par devant honnête personne François Leducq, mayeur de la terre et Seigneurie de Cattenières et en la présence des échevins soussignés.
Comparurent en leurs personnes Michel Bourlé et Louise Hégo sa femme conjoints demeurant à Clary, Thomas Hégo à marier suffisamment âgé demeurant présentement à Douai, Georges Hégo jeune fils à marier suffisamment âgé, Erasme Lasselin et Michelle Hégo sa femme conjoints demeurant audit Cattenières, Marie Anne Hégo jeune fille à marier suffisamment âgée pour par passer ce que s'en suit et toutes lesdites femmes de leurs dits maris suffisamment autorisées, dirent reconnurent et libéralement confessèrent que pour leur plus grand profit faire parmi et moyennant la somme de trois cent et cinquante florins qu'ils ont confessé d'avoir eus et reçus des mains de honnête personne Jean Hégo et Marie Elisabeth Bricout sa femme, conjoints, censiers demeurant audit lieu, pour et de laquelle somme ils s'en sont tenus et tiennent pour contents et bien apaisés, leur en faissant par cela quittance aboslue. A cette cause, ils avaient et ont rendu cédé quitté et du tout transporté au droit et profit dudit Jean Hégo et Marie Elisabeth Bricout présents et acceptant toutes leurs parts qu'ils ont en trois boitellées de jardin amazé de maison, grange, étable, brasserie et autres édifices ainsi que ledit lieu se comporte et extend tenant à trois boitellées d'Etienne Moreau, à demie mencaudée de la cure dudit lieu à une mencaudée d'Hubert Pilliez et à la grande rue, ainsi que le tout se comporte sans aucune réservation. Tout lequel vendaige conduire et demeurer valable, ferme et stable et sortir son plein et entier effet à toujours. Lesdits comparants vendeurs de leur bon gré et autorisés comme dessus mirent, werpirent et rapportèrent en la main dudit mayeur comme en mains de seigneurs de justice présents lesdits échevins bien et à loi lesdites parts de trois boitellés de jardin et édifices dessus déclarés et s'en sont déssaisis, dévêtus et déshérités par verge et bâton une fois seconde et tierce à toujours. Sy leur promirent cette présente vente garantir à la coutume du Cambrésis, à la charge des rentes foncières et anciennes en fondation que ledit jardin doit et peut devoir tant seulement en faits nuls autres empêchements. Sy comme ils ont juré et affirmé par leurs serments selon ladite coutume. De puis de toutes lesdites parts de jardin et édifices dessus déclarés furent lesdits conjoints acheteurs par les mains dudit mayeur en présence desdits échevins saisis vêtus adhérités et mis en la possession et saisine pour par eux en jouir le cours de leurs deux vies durant et après leurs deux décès et trépas advenus et non devant appartenir à tous les enfants qu'ils auront de leurs deux chairs en leur mariage à partir également autant à l'un comme à l'autre sans autre y avoir part. Ce fut ainsi fait et passé audit Cattenières les jours, mois et an que dessus.

Suivent les signatures de : François Leducq, Servais Bricoult, Amand Sedent, Philippe Delaforge, Pierre Forriere

 

 

dernière mise à jour de cette page : 26 juin 2010