Les décisions du Directoire sont contenues dans de grands livres aux Archives Départementales du Nord aux côtes L6358 à L6368. Toutes les décisions concernant Clary et les clarysiens ont été relevées.
Côte L6358
Registres aux procès verbaux arretés et délibérations du conseil général de l’administration du district de Cambrai, Département du Nord.
1790, l’an second de la Liberté
Séance du 22 septembre 1790 au matin
... Sur le certificat de la municipalité de Clary produit par le nommé Jean Pierre Moity , ancien garde de bois de la communauté de Cantimpré pour le bois d’iris situé sur le territoire dudit Clary, il a été délibéré, après avoir oui le procureur Sindic, qu’il seroit délivré au dit Moity, provisoirement une commission de garde dudit bois d’Iris.
...
Ledit Moity aïant représenté au conseil qu’aïant été mis en exercice depuis trois mois par la municipalité de Clary pour la conservation du bois d’Yris, les fonctions l’avoient empeché de travailler à la moisson et qu’il avoit besoin d’argent pour faire face aux engagements qu’il avoit contractés pour sa subsistance pendant ce tems. Le conseil, oui le procureur Sindie a déliberé qu’il lui seroit donné un mandat sur la caisse de la municipalité de Clary de l’importance de 45 livres, accompte du traitement qui lui seroit fixé ci après et dont il seroit tenu compte a la dite municipalité dans le chapitre de la dépense.
Note du Webmestre :
Lors de la 2e Session du Conseil du District de Cambrai, à la séance du 15 octobre 1791 au matin, nous avons relevé que Jacques Antoine Michel est un des nouveaux administrateurs du district. Dans un document que nous ne manquerons pas de relever par la suite, il est dit que sa fonction de maire de Clary est incompatible avec celle d'administrateur du district.
Côte L6363
Séance du 21 janvier 1791 après midi
... Lettre du Sr Déhon vicaire de Clary, concernant son traitement, qu'il dit avoir été de 350 florins païés par les cidevant moines d'Honnecourt. Remise au Bur. N°2.
Séance du 28 mai 1791 après midi
Il a été arreté, oui le procureur
Sindic, qu'il seroit de suite commandé chez Mr Marttio-Montigny un marteau pourtant pour empreinte la Loi le Roi, et qu'un commissaire nommé par chaque municipalité, dans le territoire de laquelle il se trouve des Bois Nationaux, a effet de s'y transporter accompagné des gardes desdits bois pour y marquer les arbres a vendre presentement tant pour la construction que pour le chauffage et ce par maretz de cinq ou six arbres, ainsi qu'il se pratique annuellement, aquel effet il sera ecrit de suite aux municipalités suivantes :
Crève-cœur, pour le bois de Vaucelles, Mortho et la Gourdine.
Selvignÿ, pour le bois de St-Aubert aud. Selvigny.
Clary pour le bois d'Iris.
Bertry, pour le bois de Gattigny.
Busigny, pour le bois dudit Busigny.
Honnecourt pour le bois de la Ferriere.
Séance du Samedi 11 juin 1791
...Sur les rapports qui ont été fait au Directoire du District de Cambrai, que le Sr Lanthier fermier à la ferme d'Iris, se permettait de faire paître ses bestiaux dans les jeunes lattiers du bois d'Iris et que cela le devastoit totalement.
Considerant qu'aux termes des ordonnances des eaux et forest, il est défendu de faire paitre aucun bestiaux dans les bois au dessous de l'age de douze ans.
Les administrateur
Séance du Samedi 20 juin 1791
... Il a été arreté, oui le procureur
Sindic que Mr Thiery se transportera en sa qualité de commissaire, dans les bois de Vaucelles, Mortho, la Gourdine, Boisseux la Terrier, le petit bois des Guillemetes, Selvigny, Iris, Gattigny et Marest à effet de faire le martelage par marais de 4, 5 ou 6 arbres par chaque marais. Qu'entre tems des affiches seront mises, qui annonceront la vente definitive des arbres dans l'ordre suivant.
Scavoir, a Vaucelles le 12 juillet, la Terriere, Mortho et la Gourdine le 13, Briseux, le petit bois des Guillemetes et Selvigny le 14, Iris le 15, Gatigny et Marest le 16.
Séance de relevée (du 27 juillet 1791)
... Sur les présentations faites par la municipalité de Clarÿ, qu'il se trouve sur le territoire dudit lieu, environ sept mencaudées aveties tant en bled qu'en avoine dont il seroit nécessaire de faire la vente attendu qu'ils sont enmaturité.
Nous administrateurs composant le Directoire du District de Cambrai, eu égard a l'exposé ci dessus, avons autorisé et autorisons ladite municipalité de Clarÿ à proceder par elle meme à la vente des aveties, a la charge de rendre compte audit directoire des produits d'icelles.
Côte L6364
Séance de relevé (du 10 décembre 1791)
Vu l'acte de déliberation du conseil general de la commune de Clary, qui autorise les Sr Jean augustin Lempereur & André Losiaux commissaire de lad commune de faire l'acquisition d'un accord de trois cloches pour lad commune.
Les administrateurs composant le Directoire du District de Cambrai, sur ce oui le P S ont arreté qu'il serait délivré auxdits commissaires un accord de trois cloche a prendre dans celles soit des communautés ou des paroisses supprimées du District en donnant ...?... par lesdits commissaires la cloche de leur communauté, & passant a l'effet de cette livraison acte au secrétariat de ce District, estimation préalablement faite, tant du metal de la cloche à donner en échange que de celles qui seront fournies. Touts frais de descente, transport & autres y relatifs à la charge de lad commune.
Séance de relevé (du 28 janvier 1792)
Vu le proces verbal du juge de Paix du Canton de Walincourt en date du 21 de ce mois, sa lettre du 28 du même mois et autres pieces jointes, constatons que par suite d'un attroupement qui s'était fait dans le village de Clary, la maison de Joseph Milot citoyen de ce dernier lieu avait été, pour ainsi dire, dévastée, ainsi que plusieurs autres du même lieu et qu'il y avait les plus grandes apparences que pareille chose arriveront encore cette nuit. Et suivant les rapports qui nous ont été fait,
Considérant que la municipalité de Clary était chargée de pourvoir à la sécurité publique et maintenir le bon ordre, en faisant a cet effet abdiquer les attroupemens, au besoin par la proclamation de la loi martialle et,
Considerant que tous les citoyens en concourant au paiement des contributions publique ont droit à la force protectrice et doivent etre fortemens singulierement dans leur personnes et leurs proprietés, que néanmoins la municipalité de Clary a négligé ses devoirs ...?... a cet egard ...?... les brigandages qui se sont commis audit clary par des attroupemens sans mettre en usage les moyens que la loi leur offrait pour y apporter remede aussitot,
Considerant enfin le peril qu'il y a en la demeure, en egard aux circonstances qui doivent se renouveler cejourd'hui,
Nous Administrateurs composant le district de Cambrai, oui sur ce le procureur Sindic, avons déliberé qu'il serait aussitot adressé au commandant de la place une réquisition de sept Hussards commandé par un chef et une autre réquisition au brigadier de la gendarmerie nationale de cette ville pour partir de suite avec le détachement a se rendre au village de Clary a effet d'y rétablir l'ordre, la sureté et la tranquilité publique, le tout provisoirement aux frais et dépens de la municipalité dudit lieu qui a négligé de le faire jusqu'a ce momens et sauf a statuer autremens ci après à cet égard, si le cas y échet ; déclarons en conséquence que la dite municipalité devra fournir ou procurer au détachement dont il s'agit la nourriture et le logement, jusqu'a ce que par proces verbal certifié d'elle et du détachement même, il apparaisse que l'ordre est parfaitement rétabli et les citoyens à l'abri de tout danger dans leurs personnes et leurs propriétés.
A cette séance assistaient M.M. Mortier président, Thiery, Michel, Martho, Wauquiere procureur Syndic, Leriche secretaire.
Côte L6365
Séance du 10 mai 1792
... Sont enfin entré deux officiers municipaux de Clary ainsi que le Sieur Millot, fermier demeurant audit village convoqué à l'audience de ce jour pour terminer le différent mû entr'eux au sujet du paiement d'une somme de trente cinq livres due pour frais engendrés par les hussards envoyés le 28 janvier dernier audit village, en vertu d'un procès verbal du juge de Paix du canton de Walincourt, constatant que par suite d'un attroupemens qui s'etait fait audit village, la maison dudit sieur Millot avait, pour ainsi dire été dévastée, qu'il y avait la plus grande apparence que pareil désordre arriverait encore cette nuit et comme la délibération dudit jour ordonnant que les frais engendrés par la présence desdits hussards seraient provisoirement payés par la municipalité dudit lieu ; lesdits officiers municipaux présent ont déclaré que les dégats qui avaient pu se commettre chez le Sr Millot avaient été fait pendant la nuit, époque à laquelle les corps administratifs et municipaux ne peuvent etre responsables des délits contre la police,
Il a été observé aussi par le Sieur Millot que depuis un certain temps anterieur à l'époque des dégradations faites chez lui, il avait été fait des menaces dans ledit village contre quelques personnes et que la municipalité qui a du etre prévenue de ces actes aurait dû prendre les voies que la Loi l'autorisait a prendre pour maintenir les propriétés et la tranquilité publique et après quelques débats entre lesdits comparans, le directoire, oui sur ce le procureur Syndic, a arreté que lesdits frais seront supportés par tous les habitans de ladite commune.
Séance de relever du 18 mai 1792
... Vû par nous administrateur composant le Directoire du District de Cambrai, la demande de la municipalité de Clary expositive qu'il existe une grange qui tient au cidevant presbytère maintenant occupé par le curé sermenté, que la dite grange vient d'etre vendue par le cidevant curé qu'en était propriétaire, mais que la débatisse allait laisser ledit presbytère sans cloture, qu'il etait essentiel de ne point laisser le jardin dudit presbytère à la merci du premier venu ; en conséquence ladite municipalité concluait a ce que l'acquéreur de ladite grange soit tenu après l'enlevement d'icelle, de pratiquer une fermeture audit jardin soit par une haye de bois sec ou autremens pourvû que ledit jardin soit clos de manière a ne pouvoir y entrer.
Oui le procureur Syndic
Nous administrateurs susdit, avons arreté que Pierre Joseph Leduc acquereur de ladite grange, sera tenu, après l'avoir enlevée de clore le jardin du sieur curé actuel, d'une haye qui remplacera le vide de cette même grange ou de telle autre maniere qu'il jugera le mieux convenir pourvu que personne ne puisse s'y introduire. sauf son recours, en cas qu'il soit légé dons cette cloture, contre son vendeur qui était tenu de faire cette dépense.
Côte L6366
Séance du 18 mai 1793
... Vu le certificat du citoÿen Lely qui déclare avoir reçu du citoyen Jean Baptiste Loiseau la somme de mille livres pour acquit de la contribution fonciere et 182# et ...?... à valoir sur la contribution mobiliere de 1791, le directoire du district de Cambrai, le procureur Sindic entendu, a arreté que les gardiens apposés chez le percepteur de la commune de Clary seront levés de suite, a la charge par ledit percepteur de payer le surplus de la redevance dans le terme de quatre jours à peril qu’il ne sera passé outre à l’execution dont il s’agit.
Côte L6367
Séance du 17 prairial an 2
Le directoire après avoir entendu le rapport du quatrième bureau sur la demande de la municipalité de Clary à l’effet qu’il soit fixé un traitement à l’officier public, déclare que le traitement peut à son avis être fixé a 300 # [Livres] par an attendu que la population de la commune est de 1500 âmes.
[Nota : cette décision est à rapprocher de deux lettres (figurant à la cote L544) concernant cette demande de traitement.]
Le directoire ayant entendu le rapport du 2e bureau sur la pétition de la commune de Clarÿ entendante à pouvoir se procurer des subsistances dans les communes avoisinantes, arrete que la municipalité de Clary sera autorisée à délivrer aux citoyens de la commune des bons pour se procurer des subsistances dans les communes avoisinantes, qui sera fait défaut aux dites communes d’inquiéter les citoyens munis de bons de la Municipalité de Clarÿ.
Séance du 2 Ventôse an 2
Le maire de Clary au nom des habitants de sa commune fait don à la patrie de vingt sept rasière et demie d’avoine qui ont été versées dans les magasins militaire et d’une somme de 32#3 [livres] pour les deffenseurs de la république. Le directoire l’accepte et en arrête la mention civique pour proces verbal de la séance.
Séance du 19 pluviôse an 2
Le citoyen Claisse, curé de Caullery, l’abbé curé de Villereau district du Quesnoy, réfugié à montigny et Boursis vicaire de Clary abdiquent leurs fonctions sacerdotales, mention civique au procés verbal dont l’extrait sera envoyé à la convention.
Séance du 22 pluviôse an 2
La municipalité
[de Clary] fait don à la patrie des argenteries de son église consistant en une remontrance dont le soleil est de cuivre doré, un calice dont la coupe seule est d’argent et le pied de cuivre argenté, un ciboire, un reliquaire surmonté d’une petite croix de cuivre, deux boite à huile, un plat et trois burette d’étain.
Côte L6368
Séance du 2 vendémiaire an 3
Le directoire arreté que le mandat en double de la somme de 4224# [Livres] 5d 10C seront alloué a la municipalité de Clarÿ pour être répartie entre les famille des défenseurs de la patrie pour le trimestre echu le premier vendemiaire.
.../...
Il a été expédié mandat en double de la somme de 2519,43C pour etre répartie entre les familles des deffenseurs de la patrie de la commune de Clarÿ pour le payement du trimestre echu le 1er vendemiaire.
.../...
Il a été arreté que le mandat en double de la somme de 45 livres serait expedié à la commune de Clarÿ pour être répartie entre les familles des défenseurs de la patrie de ladite commune pour le payement d’un mois depuis le 7 floréal jusqu’au 7 prairial.