Testament de Jeanne Marguerite Boursiez
14 janvier 1780
Testament du 14 janvier 1780
ouvert le 14 7bre 1782
In nomine domini, amen
Fut présente Jeanne Margueritte Boursiez veuve de Pierre Joseph Millot vivant mulquinier demeurante au village de Clary en Cambrésis, laquelle en tous ses bons sens, mémoire, entendement et jugement a sans induction ni suggestion de personne fait et dictée la présente testament au notaire royal résident à Prémont en Cambrésis soussigné en présence des témoins cy après nommés comme s'ensuit, cassant et annulant par les présentes toutes autres dispositions antérieures auxdittes présentes, les révocquant par les mêmes présentes, y compris la disposition qu'elle a faite en achat faisant du vingt et un du mois de décembre mil sept cent cinquante quatre, voulant que toutes sesdittes dispositions antérieures au présent testament soient regardées comme non faittes et non avenues sans en excepter aucune
Premièrement la comparante recommande son âme à Dieu son créateur, le suppliant par sa divine bonté, par l'intercession de la sainte vierge et de toute la cou céleste de la placer parmi les élüs à la sortie de son corp, ordonnant qu'il soit dit le plus tôt que faire se pourra après son décès, pour le repos de son âme un service à la discrétion de son héritière cy après déclarée quant à l'état
La testatrice institue par les présentes Jeanne Josephe Millot sa fille demeurante audit Clary avec la comparante femme de Jean Charles Bizet ou ses enfans par représentation pour son héritière mobiliaire et immobiliaire universelle généralement quelconcque sans exception qu'elle délaissera à sa mort de libre disposition, à charge de paier ses dettes, obsecques, service et funérailles et de paier aux enfans de Jean François Millot vivant son fis demeurant à Darnetalle en Normandie natif dudit Clary trois livres monoie de France, item à Jérôme Millot aussi son fils expatrié aussi trois livres, et pareille somme à Marie Rose Millot sa fille demeurant audit Clary paiable sitot sa mort
dans laquelle institution sont compris tous les droits, noms raisons et actions que la comparante pouvoit avoir et prétendre dans les parties de biens reprises dans trois lettres du trente avril mil sept cent soixante dix vendues par Jean François Millot au proffit de lad. Jeanne Josèphe Millot sa soeure ratifiées lesd. ventes par la femme du vendeur le vingt huit juillet de la même année mil sept cent soixante dix, en quoi lesdits droits qu'ils peuvent s'étendre et consister nul excepté ni réservé, même la totalité lui appartient soit en nature ou en valleur et à quel titre que ce soit ou puisse être, en faisant aussi donation et leg par les présentes en faveur de laditte Jeanne Josèphe Millot
à la charge par icelle de paier aux vendeurs ou ses héritiers ce qui reste du pris desdittes acquisitions ainsi qu'elle s'y est obligé par une obligation sous seing privé dudit jour trente avril mil sept cent soixante dix, et paiable au tems y repris en laditte obligation faitte par laditte Jeanne Josèphe Millot
Lecture faitte à la comparante testatrice de son présent testament par ledit notaire présens lesdits témoins, elle a déclarée contenir ses intentions, voulant que le tout soit exécuté suivant sa forme et teneur, ainsi fait et passé audit Clary le quatorze du mois de janvier mil sept cent quatre vingt en présence de Pierre Philippe Bataille et Jean-Baptiste Lecomte tous deux mulquiniers demeurans audit Clary témoins à ce exprès appellez qui ont été présens à l'entière confession du présent testament de mêm qu'à sa lecture et a la comparante persistée sur le tout et a signée avec lesdits témoins et notaire
[Illisible]
Pierre Phles Bataille
Jean-Baptis Le Compte
Leducq, not
Mention marginale
Grossoyé le 27
juin 1783
(Source: AD59, Tabellion de Cambrai, 2 E 26 / 269, Transcription Marc Maillot)