Vente de la famille Gabet à Pierre Joseph Poulain et Marie Magdeleine Corbisez sa femme
Vente du 14 novembre 1791
Par devant le notaire
royal résidant au village de Prémont, (de Prémont) [doublé sur l’acte]) en
Cambrésis, district de Saint-Quentin, département de l’Aisne, Soussigné en
présence des témoins ci-après nommés furent présents
Juvenal GABET, cabaretier et Julie BOURSIEZ sa
femme d’une part Ferdinand GABET mulquinier
et Julie SANDRA sa femme de seconde part
Jean Philippe DIENNE
mulquinier et Marie Joachime GABET sa femme de troisième part
Michel LAMOURET
charpentier et Félicité GABET sa femme de quatrième part
Jean Baptiste DUCHAUSSOIS
tonnelier et Catherine Joseph GABET sa femme cette dernière, cette dernière
mineure joint à elle Jean Antoine GABET mulquinier et d’Amand LOUCHARD
mulquinier ses deux tuteurs à elle établi par le juge de paix nommé VITOU,
canton de Wallincourt le 8 novembre dernier de cinquième part.
Tous demeurans au village
de Clary district de Cambraÿ, excepté ledit Louchard en celui de Eslincourt.
Lesquels, lesdittes femmes de leurs maris duement authorisés à l’effet des
présentes, ont par lesdittes présentes en vertu de l’autorisation accordée à
laditte mineure par ledit juge de paix le 10 novembre dernier vendu, cédé,
délaissé et transporté au profit de Pierre Joseph POULAIN mulquinier et de marie
Magdeleine CORBISEZ sa femme demeurans audit Clary ici présens et acceptans la
propriété et usufruit d’une demie mencaudée de terre labourable main ferme situé
au terroir de Montigny provenant d’acquisition qu’a fait Jean Nicolas GABET
deffunt, jointement Albertine DEFONTAINE, sa femme cy-après dénommée A
, tenant de lisière à Michel RAIMOND, d’autre à Isidore BORAIN et autres et d’un
bout à Joachim DELACOURT de Montigny pour de laquelle demie mencaudée de terre
labourable ainsi qu’elle se comporte et de sétende
sans aucune réserve sans la livrer par corde ni mesure, en jouir par les
acquéreurs et avoir causes dès ce jour en avant et perpétuellement tant en
propriété qu’usufruit les en faisant vrais acteurs et propriétaires et en
passant tous actes d’abandons, transports, renonciations et des subrogations, à
la charge des impositions foncières pour l’avenir, nette et déchargée jusqu’à ce
jour de tous arrérages et hypothèques quelconques.
La présente vente faite moiennant la somme de trois cent cinquante livres monoie de France que les comparans vendeurs reconnaissent avoir reçus comptant à leur appaisement des mains des acquéreurs dont quittance et décharge.
Et à l’instant est aussi comparu Albertine DEFONTAINE veuve dudit Jean Nicolas Gabet demeurante audit Clary, mère et belle mère des comparants vendeurs, laquelle a par les présentes renoncée à tous droits noms raisons et actions qu’elle a et peut avoir sur icelle demie mencaudée cÿ-dessus vendue et en passe toutes siscions de mort au profit des acquéreurs acceptans
Laquelle vente est faite pour le prix en provenant, remplir et satisfaire aux pertes et aux dettes que les comparans vendeurs ont essuiés ; pourquoi ils en ont obtenu autorisation du juge de paix, sans quoi les présentes n’auroient eut lieu.
Promettant les comparans vendeurs faire valoir jouir et garantir la présente vente contre troubles évictions et autres empêchements quelconques solidairement l’un pour l’autre, un d’eux seul pour le tout sans division ni discution, y renonçant, s’obligeant en outre de faire ratifier lesdittes présentes par ledit Duchaussois à son âge de majorité à quoi elle s’y oblige son mari l’y authorisant dès à présent comme pour lors.
Car ainsi promettant et
renonçant et spécialement lesdittes femmes à l’authentique Si quà mulier à elles
expliqués et qui ont dits bien entendre et comprendre.
Ainsi fait et passé audit Clary le quatorze novembre mil sept cent nonante et un
en présence de Pierre FAREZ mulquinier et de Félix CORFU vitrier tous deux
demeurans audit Clary témoins ici appelés et après lecture ont les comparans
signés avec lesdits témoins et notaire excepté lesdittes femmes et ledit Jean
Antoine GABET qui ont déclaré ne seavoir signer à ce requis et interpellés au
désir de l’ordonnance.
A père et belle
mère des susnomés Gabet
Lequel renvoi approuvé par les parties, ainsi que la rature de onze mots faits à
la première page dudit fut aussi fait lecture.
Suivent les signatures.
En marge : enregistré à Bohain le 22 novembre 1791, reçu huit livres.
(Source : AD59, Tabellion de Cambrai : 2 E 26/287, transcription Annie Godrie)